geschiedenis
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Guy et Bea Pieters dirigent depuis des années la pépinière d' hortensias
fondée par le grand-père de Guy.
Ils vous font profiter de leurs connaissances pratiques
et de leur longue expérience.
Un peu d'histoire.

A la fin du XIX ème siècle, l'hydrangea était une plante exotique à la mode qui avait la réputation de ne pas résister à l'hiver.
Ce qui n'était pas tout à fait faux, car les gelées tardives risquent de détruire les boutons et les premiers cultivars n' étaient peut-être pas parfaitement rustiques.
En outre, ces arbustes coûtaient cher.
Les hortensias et les autres hydrangeas étaient donc considérés comme des plantes de serre et d' orangerie.

Cette réputation incita les riches et les nobles à adopter cette plante qui acquit ainsi ses titres de noblesse.
La popularité de ces arbustes enregistra un net recul lorsque les classes "supérieures" se rendirent compte que les hortensias poussaient aussi dans les petits jardins de façade de leurs jardiniers qui en subtilisaient des boutures.

La culture en châssis et en serre donna naissance au forçage
d' hortensias. La floraison des plantes au printemps fut provoquée
Nos grands-mères et nos grands-pères recevaient d' office un hortensia blanc pour leur communion.
Les mères non plus n'y échappaient pas pour leur fête.
Comme plante de jardin, l' hortensia était moins populaire.
Peut-être parce qu'une fois replantées, les plantes forcées avaient besoin d' une longue période d' adaptation
et que les cultivars n' étaient pas toujours satisfaisants.
Leur succès en Belgique et aux Pays-Bas est relativement récent.

Aujourd'hui, l' hortensia et les autres hydrangeas conquièrent les jardins. Leur histoire récente ne peut être mieux illustrée
que par l' histoire d' une pépinière d' hortensias flamande, remontant à trois générations.

Bea et Guy Pieters chérissent à Melle des hortensias.
Le souci de la qualité prime chez les Pieters.
Ils dorlotent la moindre plante qui passe entre leurs mains.
Guy Pieters est fier de son grand-père Octaaf, qui a fondé la pépinière en 1922.

C'était l' hiver 1913 et Octaaf Pieters était un vrai aventurier. Il séjourna d' abord à New York qu'il quitta pour le Connecticut.
Pendant neuf ans, il fut le jardinier de riches Américains.
Son objectif était de gagner de l' argent, beaucoup d'argent

Il échappe ainsi à la Première Guerre mondiale.
Il était libre, travaillait dur et devint peu à peu fasciné par les plantes.
Quand ses économies lui semblèrent suffisantes, il rentra au pays.
Il avait l'intention d' acheter des terres dans la régions de Gand et de devenir cultivateur.
Avec ses dollars, il acheta un hectare de terrain à Melle.
Il cultivait des bégonias, des clivias, des gloxinias, des azalées et des hortensias.
C' était la méthode de travail classique, pour la floriculture gantoise après la Grande Guerre.
La monoculture était trop risquée a cette époque..

Les hortensias avaient beaucoup de succès mais quasi uniquement comme plante d'appartement fleurissant au printemps.
Cette plante qui, il n'y avait pas si longtemps, n'ornait que les orangeries des seigneurs et de la bourgeoisie aisée, était devenu abordable.
C' était surtout l' hortensia blanc qui se vendait bien.

Pendant l' entre-deux-guerres, les rouges en les bleus venaient en deuxième et en troisième position.
Il n'y a que quelques décennies que ces arbustes sont cultivés dans les jardins.

Octaaf Pieters se consacra surtout à ses préférées , les hortensias.
Sa production était destinée en grande partie à l'exportation.
Il avait aussi parmi ses clients deux Allemands auxquels il fournissait des plantes sans intermédiaire.
Il avait des clients fixes en Wallonie et en France et vendait parfois des hortensias à des amateurs anglais.

"Mon père, André, naquit en 1925.
Il grandit parmi les rangées d' hortensias.
Au fur et à mesure que l'entreprise s' étendait, mon grand-père vendait de plus en plus de boutures bien enracinées à des confrères qui s' étaient aussi lancés dans la culture des hortensias.
Mon père avait quinze ans quand il entra dans l' affaire.
C'était la veille de la Seconde Guerre mondiale.
Même en ces temps difficiles, la production d' hortensias n'a jamais été totalement arrêtée. " (Guy Pieters)

Après la guerre, la reprise de la floriculture fut très lente.

En 1948, mon père convola en justes noces.
C' était un homme qui avait besoin d' être vu, un dandy affable mais aussi un travailleur acharné.
Dix ans plus tard, il reprenait l'affaire et la réorganisait.
Il abandonna la plupart des cultures pour ne conserver que les hortensias et les clivias.

Les premières années, mon père s'est surtout consacré à l' exportation.
Il trouva aux Etats-Unis et au Canada des amateurs insatiables.
Après la découverte en 1963 d'anguillules des racines de la pomme de terre dans la terre des plantes importées provenant d' une pépinière gantoise, le Canada boycotta les plantes belges.
Ce fut une catastrophe.
Les Américains furent soupçonnés d' avoir organisé un complot pour s'accaparer le marché canadien.

"Mon père chercha alors d' autres débouchés qu 'il trouva en Espagne et en Italie.
Des commerçants se déplaçaient même pour venir acheter en Belgique. Grâce à leur culture massive et professionnelle, les plantes de la région parvenaient sans difficulté à résister à la concurrence, malgré les frais de transport."

"En 1968, j' avais 18 ans, j'ai trouvé tout naturel d' entrer dans l' affaire. Peu à peu, j' ai développé une entreprise personnelle à côté de celle de mon père. "

"En 1974, Bea et moi, nous avons repris l'affaire de mon père, qui a continué à nous aider jusqu' à sa mort.
Ma femme a vite compris que les plantes d' extérieur de qualité supérieure pouvaient remplir un vide toujours plus grand sur le marché."


"Nous nous sommes mis à cultiver ces plantes plus longtemps car des hortensias de deux, trois ou quatre ans sont non seulement plus beaux et plus grands, ils sont aussi plus robustes.
Nous étions les seuls pépiniéristes à présenter de grands buissons lors des foires. Le succès fut immédiat. Nous avions trouvé le fameux vide à combler."